Citrix est désormais présent sur les plateformes de cloud public, dont Google Cloud ou Microsoft Azure, avec qui Citrix a officialisé son partenariat il y a presque 1 an jour pour jour.
Les entreprises utilisant Citrix depuis plusieurs années se posent donc de plus en plus les questions suivantes : pourquoi et comment migrer vers le cloud ? quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?
Cet article balaiera différentes problématiques de la migration d’une infrastructure Citrix vers un service cloud. Nous parlons ici de considérations générales, applicables d’ailleurs à d’autres solutions que Citrix.
Pourquoi migrer son infra Citrix dans le cloud ?
Le mouvement vers le cloud semble aujourd’hui inéluctable. Voici quelques-unes des raisons qui incitent les organisations à sauter le pas. Les enjeux sont notamment financiers, mais pas uniquement.
- Optimisation des coûts grâce au Scaling :les plateformes d’hébergement cloud offrent la possibilité de moduler la taille et la disponibilité des VM selon la demande des utilisateurs (Scaling). La fonctionnalité Smart Scaling sur Azure permet ainsi de planifier à heures fixes le nombre de VM disponibles, une option très intéressante financièrement.
- Passer d’un modèle Capex à un modèle Opex :Abandonner les infrastructures On Premise pour passer à un modèle d’abonnement permet de passer ces dépenses en opérationnel (Opex), et non plus en investissement (Capex).
- Une meilleure évolutivité :les capacités de calcul et de stockage sont élastiques et s’adaptent à la demande de façon très fine, permettant de créer ou bien de décommissionner une VM en quelques minutes.
- Une plus grande accessibilité depuis plus de périphériques pour les utilisateurs :Au vu de la diversité des receivers désormais supportés par Citrix (HTML 5, Chrome, Mac, iOS, Linux…), le passage au cloud permet aux utilisateurs d’accéder aux données depuis à peu près tous les périphériques et tous les emplacements imaginables. Par ailleurs, les administrateurs disposent d’une palette d’options pour mettre à l’échelle et délivrer les applications rapidement et partout dans le monde.
- Meilleure réactivité et sécurisation des données :En cas de sinistre ou d’attaque, une infrastructure cloud est verrouillable ou récupérable plus facilement et plus rapidement. La restauration et la sauvegarde des données est en général mieux assurée.
Quels sont les points de vigilance lors de la planification de la migration Citrix vers le cloud ?
Au-delà des éléments de planification de projet classiques comme le planning, les équipes, les coûts etc…une attention particulière doit être portée sur les éléments suivants :
- Due-diligence pour la sécurité et les performances : Comment les nouvelles charges de travail vont-elles être exécutées et sécurisées ? Quelles ressources logicielles, matérielles, humaines vont être requises ? Ce focus sur la performance et la sécurité s’avère indispensable dès les prémices du projet, pour éviter des déconvenues à l’arrivée.
- Migration des données : la migration des bases de données existantes vers le cloud est un projet à part entière. Il faudra travailler à réduire leur temps d’indisponibilité et à simplifier leur transition.
- Transformation réseau avec SD-WAN :Le passage d’une architecture WAN MPLS à une architecture SD-WAN doit être soigneusement étudié.
- Haute Disponibilité des VM : Vérifiez les SLA de votre hébergeur concernant la disponibilité des VM. Ainsi, Azure requiert une haute disponibilité sur chacune de ses VM.
- Sécurité :Pour une meilleure protection contre les attaques ou les fuites, il est préférable de mettre en place une adresse IP privée dédiée pour chaque VM. Placez les VM dans le même subnet, et ne les exposez pas directement sur Internet.
- Stockage :Prévoyez de créer un compte de stockage dédié pour chaque VM, pour éviter d’atteindre trop rapidement le nombre limite d’IOPS (input / output operations per second, mesurant la performance) autorisées pour chaque compte de stockage.
- Date d’expiration des licences On Premise actuelles :Rien ne sert de se précipiter. Avant de faire éventuellement table rase de votre infrastructure actuelle, vérifiez la date d’expiration des licences en cours de validité, et essayez de planifier la migration en fonction de celle-ci.
Quels sont les différents types de migration Citrix vers le cloud ?
Citrix décrit différents scénarios de migration, selon le cas de figure que vous aurez choisi lors de la définition du projet. Ils vont de la transposition pure et simple de la ressource vers le cloud, jusqu’au changement complet de paradigme avec le choix par exemple d’une application Saas en lieu et place de l’application On-Premise de départ. Entre ces deux extrêmes, différents degrés d’adaptation de l’infrastructure à migrer sont possibles.
- « Ré-hébergement : Une application, un serveur ou un système d’exploitation existant est déplacé tel quel vers un serveur cloud, mis à disposition par un fournisseur IaaS. C’est l’approche la plus directe de la migration.
- Transformation de la plateforme : La ressource est déplacée alors que des optimisations mineures sont apportées à l’intergiciel, aux API, au système d’exploitation ou à d’autres attributs, afin d’améliorer son exécution dans le cloud.
- Refonte : Le code existant de la ressource est modifié en vue d’une meilleure exécution dans le cloud, avec le soutien éventuel de technologies telles que les conteneurs et les solutions PaaS.
- Reconstruction : Les équipes rebâtissent entièrement l’application ou la charge de travail à l’aide d’une PaaS, afin de la rendre native du cloud.
- Retrait : Une application héritée (legacy) inutile est retirée au profit d’un équivalent SaaS plus adapté.
- Conservation : Une application sur site est conservée, exécutée en parallèle et/ou connectée aux services de cloud computing dans le cadre d’une approche hybride. »
Quels sont les points de vigilance après la migration d’une infrastructure Citrix vers le cloud ?
Félicitations, vous avez migré votre infrastructure Citrix dans le cloud ! Vous n’avez désormais plus à vous soucier de rien…ou presque. Administrer au quotidien une infrastructure cloud présente quelques défis, qui ne sont pas que techniques.
- Disposer des ressources adéquates :Migrer son infrastructure vers le cloud ne signifie pas que celle-ci va s’administrer toute seule, bien sûr ! Vous aurez besoin d’une équipe informatique aguerrie, spécialement sensibilisée à l’administration de plateformes cloud
- Sensibiliser et former les utilisateurs aux bonnes pratiques de sécurité :Si elle est réalisée correctement, la migration de votre infrastructure dans le cloud vous permettra de renforcer la sécurité d’accès aux données. Toutefois les utilisateurs finaux doivent impérativement être associés à ce changement, et être sensibilisés aux nouvelles bonnes pratiques. Le BYOD, le nomadisme, le flex office, sont autant de thématiques qui devront être abordées.
- Coordination des achats :Une bonne concertation entre les départements informatiques et achats des différentes BU ou filiales est indispensable pour harmoniser les pratiques, éviter les doublons ou les atteintes à l’intégrité des données. Il s’agira de remonter les besoins de toutes les populations d’utilisateurs concernées, et de faire en sorte qu’une politique d’achat cohérente soit menée en matière de cloud à l’échelle de l’entreprise.
- Débit et latence, deux points critiques :Une infrastructure entièrement basée sur le cloud est nécessairement dépendante de l’accès à Internet. Dans le LAN de l’entreprise, le réseau devra être adapté à ces nouveaux impératifs pour éviter les latences lors des transferts de données.
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Sources :