Quelle est la différence entre les offres Azure Virtual Desktop (AVD) et Windows 365 de Microsoft ?

09.06.2021

VDI

En 2018, Windows lançait Windows Virtual Desktop (« WVD »), un OS Windows virtuel basé sur Azure, permettant aux entreprises d’accéder à un bureau Windows 7 ou Windows 10 complet hébergé dans le cloud Azure.

Mais la pandémie de Covid 19 est passée par là, en généralisant le télétravail et en accélérant donc l’adoption des environnements de travail à distance de façon spectaculaire. En ce qui concerne Microsoft, cela s’est traduit notamment par une irruption massive de nouveaux utilisateurs WVD.

Mais il s’est avéré rapidement que nombre de ces nouveaux utilisateurs n’avaient ni les ressources, ni le savoir-faire, ni même le besoin pour une infrastructure aussi exigeante que WVD, qui requiert une personnalisation poussée. Ils souhaitaient simplement accéder facilement et rapidement à un bureau Windows 10, avec leurs applications Windows habituelles. C’est ainsi que Microsoft inaugura Windows 365 en Août 2021, lançant ainsi son offre de « Cloud PC », c’est-à-dire un OS complet tournant sur le cloud, et non plus seulement une série d’applications comme pouvait l’être Office 365.

Mais entre-temps, qu’est-il advenu de WVD ? Rebaptisé AVD (Azure Virtual Desktop), il a été enrichi par rapport à WVD de quelques fonctionnalités supplémentaires, notamment le multi-session sur une VM ou le support des OS Linux.

Aujourd’hui, les deux solutions, Azure Virtual Desktop et Windows 365, sont les deux options DaaS (Desktop as a Service) proposées par Microsoft. Mais quelle est alors la différence entre AVD et Windows 365 ? Ci-dessous un bref récapitulatif.

AZURE VIRTUAL DESKTOP (AVD)WINDOWS 365
MISE EN PLACERessources ayant une certaine connaissance d’Azure requises pour la création de l’architecture à partir de la configuration initiale et l’optimisation des ressources.Mise en place grandement simplifiée avec moins d’étapes par rapport à AVD.
ADMINISTRATIONCapacités de customisation importantes (static IPs, auto-scaling).Backend pris en charge par Microsoft, peu de granularité dans les paramètres
Quelques statistiques visibles depuis Microsoft Endpoint Manager.
SCALABILITÉPossibilité de faire du multi session sur les VM et de l’auto-scaling avec la création de nouvelles VM si besoin.Une VM par utilisateur pour un coût mensuel fixe.
STOCKAGELe client a la main sur les ressources de stockage, et peut les modifier et les sauvegarder selon ses besoins.Capacités de stockage fixes, choisies à l’avance, fournies par Microsoft.
EXPÉRIENCE UTILISATEURAccès depuis un client web, possibilité de reprendre la session à l’identique depuis un autre périphérique.Accès au même client web que pour AVD à partir d’une URL personnalisée, possibilité de reprendre la session à l’identique depuis un autre périphérique.
COÛTPaiement selon l’usage et la consommation.Abonnement fixe par utilisateur par mois.

Il apparaît donc que Windows 365 s’adresse davantage aux entreprises ayant un service informatique restreint et/ou des besoins clairement définis, grâce à un service clé en mains qui permet de se passer de ressources expertes en interne. Cette simplicité et cette transparence, dans la lignée d’Office 365, laissent par ailleurs présager une ouverture prochaine de Windows 365 au grand public

La solution AVD, elle, semble conçue pour des structures aux besoins plus complexes, requérant une analyse fine des ressources à engager et surtout beaucoup de scalabilité. Un certain niveau d’expertise est requis lors du déploiement et du management au quotidien, même si des solutions d’automatisation telles que Cycloud existent.

On pourra donc schématiser en affirmant que Windows 365 est plutôt conçu pour les TPE / PME tandis qu’AVD s’oriente davantage vers les grandes entreprises. La décision se prendra, en réalité, d’après les arbitrages suivants : souplesse / complexité pour AVD, et simplicité / rigidité pour Windows 365.

Sources :

Cloudservus

Getnerdio